Octobre Liban

Sélection 2021 du Prix Amerigo Vespucci
Sélection 2021 du Prix Effractions

Compte rendu d’Octobre Liban dans les Cahiers d’EMAM
Cahiers Études sur le Monde Arabe et la Méditerrannée, 2022 ~ Sajid Mouhcine

L’auteur met en relation les espaces à leur histoire et aux actions des manifestants. Il fait le récit des espaces beyrouthins à l’heure de la Révolution de 2019 tout en réussissant dans ce court ouvrage à exposer l’évolution historique et la psychogéographie de ces espaces.

Camille Ammoun : « La corruption se manifeste dans la forme de la ville. »
La Revue AS nº244, août 2022 ~ Interview par François Delotte

[C]ette frise n’est pas nécessairement chronologique car les choses ne s’y succèdent pas forcément selon cet ordre. Mais chacune des étapes est le prétexte de digressions historiques, géographiques ou parfois plus personnelles et biographiques. Cette technique de marche, d’écriture, de digressions et de transformation de la phrase urbaine en phrase littéraire à travers la dénonciation d’un fait – ici la corruption de la classe politique libanaise – s’inscrit dans ce que nous appelons la psychogéographie ; une pratique que l’auteur britannique Iain Sinclair a poussée à son extrême avec son London Orbital (2002), ouvrage dont je me suis beaucoup inspiré. Il y arpente le périphérique de Londres en faisant des digressions à des points donnés, à travers des conversations, souvenirs et évocations pour dénoncer les dérives ultralibérales du thatchérisme.

“Beyrouth Dérive”, cartographie littéraire et révolutionnaire d’une ville en crise
Télérama ~ Sophie Gindensperger

Portrait de Camille Ammoun 07/09/2021
© Maurice ROUGEMONT – opale photo

Camille Ammoun marche et on le suit, emporté dans les rues de Beyrouth par sa prose autant que par sa foulée. C’est une visite guidée particulière que propose l’écrivain, politologue et urbaniste libanais, au micro d’Alexandre Plank. Point de départ : la place des Martyrs, symbole de la révolution d’octobre 2019. Arrivée : le port de la capitale, cœur de la terrible explosion du 4 août 2020.

Entre les deux, le romancier avance, au rythme des extraits de son livre Octobre Liban, et des stigmates de la corruption qui gangrène un État en faillite, qu’il décèle à chaque carrefour : l’absence d’éclairage public, des employés de chemin de fer sans trains, et des quartiers entiers devenus parkings. Pourtant, rappelle-t-il, « la démocratie se fait dans la rue, au rez-de-chaussée, au niveau des petits commerces ». Promenade littéraire et révolutionnaire, cette cartographie politique, historique et économique de Beyrouth parvient cependant à faire saisir aux oreilles ce qu’il y persiste de beauté.

Enseigner avec la Littérature : Appréhender Beyrouth avec Octobre Liban
Académie de Toulouse ~ Histoire-Géographie

Dix minutes d’un vaste monde • Camille Ammoun
Festival ARSMONDO, 25.03.2021 ~ Opéra national du Rhin, lecture

Octobre Liban au Festival ARSMONDO

Romancier passionnant qui appartient à la nouvelle génération d’auteurs libanais, Camille Ammoun a publié deux livres qui ont été très remarqués (Ougarit et Octobre Liban) où apparaît son intérêt pour l’architecture et l’archéologie urbaine qu’il traduit par un style vif et un regard implacable, c’est le cas dans son deuxième livre, sur les errances politiques qui ont transformé le visage de Beyrouth.

Camille Ammoun : Mémoire d’une ville
Festival Effractions, 26.02.2021 ~ Rencontre avec Sara Polacci

Octobre Liban au Festival Effractions

L’écriture de Camille Ammoun rend la topographie organique, pour mieux défendre la réappropriation de la ville par ses habitants et de la nation par un corps social qui se constituerait enfin.

« Mon personnage principal, c’est la rue. »
Balises, 15.02.2021 ~ Interview
Le système s’effondre mais rien n’émerge encore de nouveau. 

« Au Liban, on est face à une association de malfaiteurs. »
La Marseillaise, 05.02.2021 ~ Interview
La classe politique libanaise se comporte comme un cartel dont les membres sont dans une relation de concurrence/collaboration permanente. C’est de là que vient son incroyable résilience. 

Rue de Tripoli, déchiffrer Beyrouth
L’Orient Littéraire, 08.01.2021 ~ Fifi Abou Dib
Octobre Liban (…), en 96 pages d’une rare densité, entre histoire, politique et pure poésie, une lecture de Beyrouth à même le bitume, dans la fureur de la Révolution du 17 octobre.

« Beyrouth est une ville qui se bat, une ville blessée, une ville fatiguée. »
The UNESCO Courier, 12.2020 ~ Interview
Le personnage principal de ce récit n’est pas le narrateur, mais bien la rue qu’il arpente. Il me fallait écrire ce texte malgré la sidération collective, malgré l’étonnement d’avoir survécu, malgré le deuil, malgré la tristesse, malgré la colère. Il me fallait l’écrire parce que le 4 août 2020 à 18h07, dans cette épouvantable explosion, cette rue, ce personnage meurt. 

« Beirut is a city that is fighting, a wounded city, a tired city. »
The UNESCO Courier, 12.2020 ~ Interview
While telling the story of this walk through the prism of the October demonstrations, a new perspective came to me. From the Bourj Hammoud rubbish dump on the outskirts, to the seat of government perched on the Kantari hill, the distance is just over four kilometres. Yet this is enough to measure the tragic nature of the city and the way in which the country, like a sleepwalker, has walked towards its ruin. 

Octobre Liban : « Cette rue, c’est le personnage central et il fallut écrire sa fin »
L’Humanité Dimanche, 26.11.2020 ~ Interview
Entre une immense décharge de déchets et le siège du gouvernement, sur un peu plus de quatre kilomètres et demi, une quinzaine de lieux ponctue cette rue et raconte l’histoire de la conception, par une oligarchie corrompue, du brillant système qui a conduit le Liban à sa perte. 

La collera e la speranza: cronache dal Libano
Oasis, 25.11.2020 ~ Elisabetta Bartuli
A dimostrazione che quando un romanziere, confrontato con l’urgenza di riflettere – e di far riflettere – sul suo presente più attuale, sceglie di accantonare la forma e il linguaggio del romanzo di finzione, il prodotto finale è quanto di più lontano ci sia da un instant book. Perché anche nell’urgenza uno scrittore tiene salda la barra della narrazione, persegue coerenza e coesione, rende imperativa la ricerca degli elementi di continuità e lascia che le analisi geopolitiche impallidiscano davanti alla messa in luce dell’elemento umano più profondo. 

Traduction d’un passsage d’Octobre Liban vers l’italien par Oasis :  Agire. Rispedire le menzogne ai bugiardi che le hanno pronunciate. Smettere di aspettare. Non sperare più. Perché la speranza addormenta. Non sperare più. No. E invece provare. Scendere in strada. Fare opposizione. Cantare. Insultare. Impuntarsi. Fallire. Disperare. Ricominciare. Organizzare la ripresa. Riprendersi questo spazio pubblico per molto tempo inaccessibile. Perché troppo caro. Perché consacrato alle automobili. Perché privatizzato da promotori collusi con i politici.

Libre Cours – Nanette Ziadé
Radio Liban, 13.11.2020 ~ Interview

En conversation avec Nanette Ziadé dans « Libre Cours » sur Radio Liban.

« Octobre Liban » L’espoir en déroute à Beyrouth
Libération, 05.11.2020 ~ Hala Kodmani
Pour mesurer la vertigineuse descente aux abîmes qu’ont connue les Libanais en moins d’un an, il faut remonter aux cimes qu’ils ont cru atteindre à l’automne 2019 quand ils ont tenu l’espoir à pleines mains. Le concentré servi en quelque 90 pages par Camille Ammoun dans Octobre Liban nous transporte vers les degrés d’élévation atteints en ces jours de révolution (…). 

Octobre Liban’ de Camille Ammoun. Rencontre
L’Agenda Culturel, 29.10.2020
Octobre Liban est le deuxième livre de Camille Ammoun. C’est un récit court et dense écrit au raz de l’asphalte. Il débute le 17 octobre 2019 dans l’espoir immense de la révolution libanaise et se termine le 4 août 2020 dans la sidération de l’explosion du port de Beyrouth.

De Dora à la place Riad el-Solh, les réflexions d’un promeneur révolutionnaire
L’Orient-Le Jour, 27.10.2020 ~ Joséphine Hobeika
La construction du texte, très astucieuse, permet une déambulation dans un certain nombre de quartiers, qui servent de support à un rappel des grandes étapes de la révolution libanaise. Les intitulés de quelques chapitres scandent la progression temporelle du mouvement de contestation : on passe de la révolution est une fête à la confrontation, puis à tout s’est arrêté.

La Salle des machines de Mathias Enard
France Culture, 27.09.2020 ~ Podcast

Octobre Liban dans « La Salle des Machines de Mathias Enard » sur France Culture.
Camille Ammoun - Inside the Egg - #OctobreLiban
Camille Ammoun – Inside the Egg – #OctobreLiban