Subsidence

La ville affaissée
En attendant Nadeau, le 4 mars 2024 ~ Éric Verdeil

Épave #2 : Holliday in, Guerre des hôtels (mai 2023)
© Camille Ammoun

❝ Les dérèglements écologiques et les catastrophes, à l’échelle locale et planétaire, deviennent de plus en plus, non seulement les décors, mais même les personnages d’œuvres littéraires ou cinématographiques. Subsidence, petite nouvelle de Camille Ammoun, s’inscrit dans ce genre littéraire tout en brouillant les limites entre fiction et non-fiction. ❞

❝ Dans cet essai fictionnel, je pars de photos de grands bâtiments Beyrouthins abandonnés à la suite des multiples catastrophes qui ont frappé la ville durant les 50 dernières années pour sortir la subsidence du champ de la géologie et lui permettre de décrire des phénomènes humains équivalents. ❞ – Subsidence, Éditions Terre Urbaine, 2023

Subsidence, dans l’émission LSD sur France Culture

Liban, présent brûlé. Une histoire contemporaine.
Pour LSD, Adrien Chevrier s’est rendu au Liban et a essayé de comprendre – et raconter – l’histoire contemporaine d’un pays qui, depuis trente ans et la fin de la guerre civile a traversé une série de désastres et de destructions ; la voix de celles et ceux qui luttent pour “faire durer ce pays”.

Le mot qui raconte l’effondrement
Les Influecnes, le 26 octobre 2023
❝ Voilà un texte ultra-court, un article de 22 petites pages, mais qui promet de longues ruminations, et peut être même l’imposition d’un mot clé dans le débat public. ❞

Camille Ammoun face à notre subsidence
L’Agenda Culturel, le 21 septembre 2023 ~ Maya Trad

Silos du Port de Beyrouth, Août 2022

❝ Si partout les villes s’enfoncent, victimes de l’anthropocène, l’affaissement de Beyrouth n’est quant à lui pas un phénomène géologique. Camille Ammoun apporte une digression à son récit pour nous faire entrer dans les pensées de son personnage qui, au cours de son exposé, et lors de sa rencontre avec le spécialiste de la Grande Barrière de Manhattan, ouvrage dont le but est de protéger la ville de New York de la montée du niveau des océans, propose de sortir la subsidence du champ de la géologie pour lui permettre de décrire des phénomènes humains. Car à Beyrouth, ce ne sont pas les sols qui s’affaissent mais tout le tissu social, urbain, et humain, à l’image de ces 6 monuments architecturaux qui viennent illustrer les dernières pages de l’ouvrage par des photos prise par l’auteur : La tour Murr, l’Oeuf, le Holiday Inn, les tétrapodes de Dalieh, les silos, le bâtiment de la compagnie Électricité du Liban … « Ce sont des monuments mémoriels que tous les libanais connaissent intimement. Leur abandon, leur décomposition, leur dérive font maintenant partie du quotidien de leur paysage urbain. Ils sont le résultat de naufrages successifs. Ces épaves urbaines évoquent la subsidence de la ville de Beyrouth » nous dit Camille Ammoun. ❞

Dans « Subsidence », Camille Ammoun réfute la résilience libanaise
L’Orient- Le Jour, le 12 septembre 2023 ~ Zéna Zalzal

Électricité du Liban (EDL), Octobre 2022

Subsidence, mélange l’essai, la fiction et l’image pour, à partir de la succession de catastrophes que vivent Beyrouth et les Beyrouthins depuis des décennies, proposer un narratif qui réfute celui de la légendaire résilience qu’on leur attribue. ❞

Holiday inn, Mai 2023

❝ Dans de nombreux endroits du globe, la subsidence géologique conduit à l’abandon de bâtiments, de quartiers, de villes entières. À Beyrouth, le phénomène qui désagrège les bâtiments n’est pas un phénomène géologique. La subsidence de Beyrouth est politique, sociale, économique, psychique, un phénomène en somme essentiellement humain. ❞

En Librairie le 21 septembre 2023 – Éditions Terre Urbaine

Quatrième de couverture :

Dans ce court essai fictionnel Camille Ammoun propose de sortir le concept de subsidence du champ de la géologie pour lui permettre de décrire des réalités humaines. Il invite le lecteur à imaginer ce que pourrait être le contraire de la résilience et l’impossibilité pour une société, une ville, ou un individu, à surmonter une succession de chocs, une sédimentations des drames.

En partant de photos des grandes épaves urbaines qui marquent le paysage de Beyrouth et l’imaginaire des Beyrouthins, il soutient l’idée que la non-résilience (ou la subsidence) de cette ville et de ses habitants est lisible dans ses ruines physiques. Le 4 août 2020, marqué par l’explosion du port, est la date précise où les Beyrouthins ont collectivement rejeté la résilience mythique qu’on leur prête.